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CONTEXTE DU PROJET...

Depuis le début des années 60, le Québec, comme plusieurs autres sociétés occidentales, a connu de grandes mutations, notamment au niveau des types de familles qui le composent. Avec le déclin de l'influence religieuse, l'institution du mariage est peu à peu délaissée, elle est jugée trop contraignante. Alors que le couple traditionnel, marié, avec enfants, devient plus rare, nous voyons apparaître progressivement une diversité de situations familiales, de couples et de familles, notamment des couples en union libre (avec ou sans enfants), des familles monoparentales, des familles recomposées, des familles homoparentales, des familles issues de l'immigration. Une augmentation du célibat, ainsi que celle du nombre de divorces, se constatent et s’accentuent au cours des dernières décennies.

Dans ses recherches récentes (2011, 2012 et 2014), Hélène Belleau examine les transformations de la conjugalité au Québec en lien avec les usages sociaux de l'argent, dans le contexte de l'évolution des relations entre la famille et le droit. Ses recherches ont démontré la méconnaissance par les Québécois-e-s du droit applicable à la conjugalité et la primauté accordée à la dimension affective par les femmes dans les arrangements conjugaux.

Alors qu'à l'échelle québécoise, plus d’un couple sur trois vit en union libre[1] et que plus de 60 % des enfants naissent de parents vivant hors mariage[2], les études de Belleau montrent que le «mythe du mariage automatique», une croyance erronée selon laquelle les unions libres offrent aux conjoint-e-s de fait les mêmes protections qu'aux conjoint-e-s marié-e-s ou uni-e-s civilement, est très répandu. Cette croyance, partagée par plus de 40 % des couples vivant en union libre, a des conséquences négatives sur la capacité des conjoint-e-s à prendre des décisions financières éclairées et elle s'avère souvent néfaste pour les femmes lors d'événements spécifiques de la vie, tels que la maternité, la séparation, l'aide à un proche en perte d'autonomie ou la retraite.

Au Québec, selon Belleau, quatre couples sur dix affirment que la gestion de l'argent au sein de leur couple s'est organisée toute seule, sans même en avoir discuté. Devant l’ensemble de ces constats, il apparaît primordial de dépasser le tabou de l’argent au sein des couples, car c’est  souvent dans des moments difficiles, au moment d’une rupture par exemple, que l’on découvre les aspects légaux et financiers reliés au type d’union choisi. Il n’est jamais trop tard pour parler d’argent au sein de votre couple!

[1] Selon les données de 2011 de Statistique Canada, parmi les couples québécois avec enfants de tous âges, 43,1 % étaient mariés et 28,5 % étaient en union libre.

[2] Selon les données de 2012 de l’Institut de la statistique du Québec, 63,3 % des enfants étaient nés hors mariage.

Le documentaire  Amour et argent peuvent faire bon ménage se veut avant tout une invitation à discuter des questions de l’argent au sein d’un couple, pour parer aux imprévus et pour protéger chacun-e des conjointes et conjoints. Il pose les bases  pour la discussion, offre des pistes de réflexion et amorce la question d'un débat social au Québec.

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